Victoire!

C’est une victoire pour moi, et pour les consommateurs: La justice reconnaît mon action de lanceur d’alerte et annule mon licenciement! Cette conclusion de 15 ans de bataille judiciaire est une première dans l’agroalimentaire qui fera jurisprudence, 1 an après la condamnation au pénal de Castel Viandes.

L’article du Parisien en cliquant ici

Ma réaction au lendemain de cette victoire:

Extrait de l’article de France 3:

La cour d’appel des prud’hommes de Rennes a jugé, mercredi 10 avril, son licenciement « nul » et a reconnu son statut de lanceur d’alerte. 

Il aura fallu quand même quinze ans de combat pour que la justice reconnaisse le rôle de Pierre Hinard. « C’est un pas décisif pour la reconnaissance des lanceurs d’alertes »

« C’est vraiment une grande cause, c’est la société civile qui se défend contre des intérêts particuliers d’industriels peu scrupuleux et corrompu »

Même s’il se réjouit, Pierre Hinard reconnaît que la décision de la justice n’est pas entièrement satisfaisante. « C’est un début, un premier pas, les condamnations restent symboliques. »

Pour lui, les condamnations devraient être plus dissuasives. « Sur les frais d’avocat, il m’est attribué  10 000 alors qu’en frais réel, je suis à plus de 35 000 euros » indique Pierre Hinard. « Comment on peut comprendre qu’ils attribuent 30 000 euros de préjudice pour quinze années, ça fait 2 000 euros par an » ajoute-t-il.

« L’État a considéré qu’il pouvait octroyer une subvention complémentaire de 1,8 million d’euros à cette entreprise qui vient d’être condamné à six mois de prison, c’est deux poids, deux mesures » souligne le lanceur d’alerte.

Castel Viandes et son dirigeant ont été condamnés en 2022 par le tribunal correctionnel de Nantes pour tromperie et mise sur le marché de denrées préjudiciables à la santé.

« C’est une vraie victoire, mais il ne faut pas que ça reste uniquement symbolique » espèce Pierre Hinard.

Pour lui, la justice devrait prendre la mesure des préjudices que les lanceurs d’alerte subissent. Il aimerait que « la réparation et la considération soient à la hauteur de l’idée que se fait la justice des lanceurs d’alertes ».

Son combat n’a pas seulement duré plus de quinze ans, il lui a aussi coûté sa carrière professionnelle. 

L’article en intégralité en cliquant ici

France 3 m’a suivi dans mon combat final

Le 15 février, j’étais devant la cour d’appel des prud’hommes de Rennes pour demander la reconnaissance et la protection des lanceurs d’alerte.

C’est très important pour moi, mais aussi pour toutes ces personnes qui dénoncent ces scandales parce qu’elles doivent savoir que la justice les protègera. Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais ça fait quinze ans que cette bataille là dure. C’est épuisant financièrement. La reconnaissance et la protection des lanceurs d’alerte est essentielle pour notre sécurité et santé à tous. Soutenez-moi et partagez: https://www.okpal.com/pierre-hinard-lanceur-dalerte/

Castel Viandes condamné: la reconnaissance du rôle du lanceur d’alerte par le procureur de la République

Le procès au Pénal de l’entreprise a eu lieu le 05 Mai 2022. Première victoire, le Procureur de la République a salué « le travail du lanceur d’alerte » et a pointé un « comportement irresponsable de l’industriel qui n’a d’autres motivations que sa recherche du profit ». Article complet sur Francetvinfo.fr

Cependant, le procès était terriblement déséquilibré. Malgré un dossier édifiant, l’industriel et ses 4 avocats se sont retrouvés sans aucun contradicteur: l’administration compétente (protection de la population, gendarmes spécialisés) qui étaient cités à comparaître ne se sont pas présentés. La seule personne compétente pour répondre dans la salle c’était moi, or la présidente du tribunal m’a interdit de parler plus de 3 minutes, et m’a interdit de répondre aux mensonges des avocats et du pseudo-expert de l’industriel. Ceux qui ont vu le film Goliath peuvent y voir un description réaliste de ce que j’ai subi ces deux derniers jours et depuis le début de mon combat. Le risque est grand d’une relaxe de l’industriel, malgré les preuves. Le rendu du jugement aura lieu le 30 Juin. D’ici là, nous devons lancer des consultations, je ne baisse pas les bras. Je me suis battu pendant 13 ans, nous sommes à présent tout près du but: ne lâchons rien! Rien que sur les 3 dernières années, j’ai dépensé 25 000 euros de frais d’avocat, pour défendre l’intérêt public. Merci à vous tous qui avez permis d’atteindre la moitié de cette somme. Aidez-moi à couvrir la totalité de mes frais d’avocat en partageant cette page: okpal.com/pierre-hinard-lanceur-dalerte

L’industriel a été reconnu coupable et condamné à 40 000 euros d’amende et 6 mois de prison avec sursis! C’est une victoire, même si la condamnation n’est pas à la hauteur de la mise en danger des consommateurs. Ma constitution de partie civile a été refusée, je n’ai aucune indemnité, la suite du combat sera donc aux Prud’hommes.

Procès de l’industriel Castel Viandes cette semaine

Le procès de Castel Viandes aura lieu Jeudi 05 Mai au tribunal de Nantes. L’aboutissement de 10 ans de combat judiciaire. J’y serai avec mon avocate Eva Joly comme partie civile et pour défendre les consommateurs.

Pour m’aider à faire face aux frais de justice, visitez ma page de soutien: https://www.okpal.com/mon-combat-de-lanceur-d-alerte-pour-la-sante-des/#/

Ce mois-ci dans la presse on apprend que Léna, 12 ans, est dans un état végétatif après avoir été contaminée par E.Coli. C’est pour empêcher ces drames que j’ai lancé l’alerte il y a 13 ans.

L’enquête de gendarmerie, qui a duré 1 an, note l’existence d’un « réseau d’influence autour de Castel Viandes » qui règne dans la région. C’est une véritable mafia à petite échelle avec des appuis jusqu’à l’échelle nationale. En voici l’illustration lorsque le maire Alain Hunault montrait tout son soutien à Castel Viandes, suite à l’alerte que j’ai lancée, alors que je lui avais révélé en privé toutes les fraudes de l’industriel.

Comment un industriel comme Castel Viandes peut mettre en danger la vie des consommateurs? le résumé dans l’édito de Thierry Ardisson:

Audience pour l’annulation de mon licenciement suite à l’alerte

Voici le compte-rendu de la journée d’audience. Jeudi 24 Mars 2022, à Rennes, le juge de la cour d’appel a commencé par résumer l’affaire prud’homale et ma demande : l’annulation de mon licenciement en application de la loi de protection des lanceurs d’alerte.

En premier lieu l’avocate de Castel Viandes a demandé de ne pas tenir compte de l’enquête de gendarmerie prouvant les pratiques illégales et dangereuses de l’entreprise qui ont pourtant perduré plus de 4 années après mon licenciement. Cette enquête fait partie du dossier pénal aboutissant au procès de l’entreprise qui aura lieu le 5 mai. Toutes ces preuves sont désormais utilisables dans mon action prud’homale. Mon avocat Me Lemercier a contré la volonté de Castel Viandes de rejeter ces pièces selon eux versées trop tardivement or il a rappelé que l’entreprise en avait connaissance depuis 2014 (date de leur mise en examen) et ne pouvait donc pas feindre la surprise.

Castel Viandes est poursuivie pour tromperie aggravée et préjudice pour la santé des consommateurs et ceci à partir de mes révélations qui sont confirmées par l’enquête judiciaire. 

L’avocate de l’industriel a tenu des propos très agressifs me traitant d’homme sans aucun courage, manipulateur des médias et affabulateur ! Elle semblait vouloir compenser la faiblesse de ses arguments par la violence de ses propos. Elle a été remise en place deux fois par le juge au cours de l’audience.

S’est ensuite exprimée mon avocate Eva Joly. Députée européenne jusqu’en 2019 chargée de la cause des lanceurs d’alerte et de la lutte anti-corruption pour la Commission Européenne, elle a participé à la transposition de la loi Européenne de protection des lanceurs d’alerte en droit français (loi du 21 mars 2022). Sa plaidoirie calme et pertinente dont les propos étaient habités d’une grande humanité, contrastait fortement avec l’avocate de l’industriel. 

Le rendu du jugement est fixé au 8 juillet prochain.

L’association « Les consommateurs responsables du 44 » avait organisé un comité de soutien et étaient aussi présents à l’audience, des personnes venant des 4 coins du département.

Le prochain rendez-vous sera au tribunal correctionnel le 5 mai prochain pour le jugement et la condamnation de l’industriel, dont la peine encourue est de 5 ans d’emprisonnement. 

Merci à vous tous, pour vos messages et votre soutien qui me touche beaucoup et aussi à tous ceux qui m’aident anonymement.

Envoyé Spécial du 07 Novembre 2019

Cette semaine, nous avons accueilli à la ferme l’équipe d’Envoyé Spécial. J’ai répondu à Elise Lucet qui m’interrogeait sur les futurs possibles pour la viande et l’élevage. Viande synthétique? Substituts vegans industriels? Quel modèle pour demain et quels impacts?

Première reconnaissance devant la justice de la véracité des faits

je suis devenu « lanceur d’alerte » malgré moi lorsque j’ai été témoin de la mise en danger des consommateurs chez un industriel de la viande fournissant la plupart des grandes marques et enseignes de distribution.
Vous pouvez lire cette semaine dans les colonnes du Canard Enchaîné que l’industriel Castel Viandes, qui avait porté plainte pour diffamation suite aux révélations de mon livre « Omerta sur la viande » paru aux Éditions Grasset a retiré sa plainte la veille du procès. Après réflexion, ils ont dû penser qu’étriller un lanceur d’alerte en plein scandale Lactalis, ce n’était pas très bon pour la com’!

Cela signifie que même eux reconnaissent devant la justice l’exactitude des faits décrits, ce qui est lourd de conséquences.
Les consommateurs seront heureux d’apprendre que 4 ans après la mise en examen de l’entreprise pour « tromperie aggravée par un risque pour la santé de l’homme », il n’y a toujours pas de date de procès. Comme l’écrit le Canard, « heureusement qu’il n’y a pas de date de péremption! »

Plusieurs médias ont relayé l’information, dont France Bleue Loire Océan qui a également interviewé l’association Anticor, avec qui je travaille pour plus de transparence et de vérité dans l’intérêt commun. L’article complet est à retrouver ici.

 

 

Nouvelle video choc dans un abattoir: comment faire autrement ?

Après la succession de scandales dans les abattoirs révélés par l’association L214, je réagissais via l’AFP aux déclarations du ministre de l’Agriculture d’établir un représentant de la protection animale dans chaque entreprise.

Cette proposition est un aveu de faiblesse et le constat de la non-gestion de l’Etat de son obligation de veiller au bien-être animal. Les manquements constatés signifient que les inspecteurs ferment les yeux face aux agissements des employés. D’autant que les abattoirs, souvent implantés en zones rurales, jouent le chantage à l’emploi dont ils sont souvent les principaux pourvoyeurs.

Les articles complets sont a lire sur lepoint.fr et nouvelobs.com

En tant que lanceur d’alerte, j’ai dénoncé les mauvais traitements des animaux et le mépris de la santé du consommateur, bien avant la médiatisation des scandales des abattoirs mis en lumière par l’association L214. Mon livre Omerta sur la viande est encore brûlant d’actualité.

Les politiques ne veulent pas réformer. Les industriels de l’agro-alimentaire ne veulent rien changer. La justice est anesthésiée, inefficace. L’Etat ne protège pas les consommateurs, ses citoyens, et ne fait pas appliquer ses lois de protection des animaux.

La bonne nouvelle c’est que nous, nous pouvons changer !

Nous pouvons changer et transformer la société en changeant ce que nous achetons. Les alternatives existent sur les marchés, à la ferme, sur Internet… pour rapprocher les producteurs exemplaires et les consommateurs demandeurs de changements.

Les éleveurs en vente directe, que j’ai regroupé autour du Boeuf d’Herbe prouvent qu’il est possible de faire autrement, et de produire des aliments bons et sains, loins des usines a viande et de leurs dérives.

Soyons acteurs du changement !

Logo Le Boeuf d'herbe Continuer la lecture

Cruauté dans les abattoirs: où sont les contrôles?

AlesL’abattoir d’Alès a été fermé le 14 octobre, après la diffusion d’une vidéo filmée en caméra cachée par l’association L214. Les images montrent des manquements évident aux règles d’hygiène et au respect du bien être animal. Ce scandale sanitaire est le dernier d’une longue série. La médiatisation de l’affaire de la vache folle et du cheval Spanghero n’a visiblement rien changé.

A Alès, comme dans tout autre abattoir français, des inspecteurs vétérinaires doivent normalement être présents avant la saignée de l’animal pour vérifier qu’il est en bonne santé, pendant sa mise à mort mais aussi après pour contrôler les viscères. Il est donc difficile de croire que les services vétérinaires n’aient rien vu des pratiques de l’abattoir d’Alès.

“Les services de l’État sont acteurs de la souffrance animale alors qu’ils sont payés pour l’empêcher”

Lire la suite sur lesinrocks.com
logo-lesinrocks-167x57

 

 


Scandale de l’abattoir d’Alès : « Avec la cadence, on s’habitue à la maltraitance animale »

Francetv info : Etes-vous surpris par la vidéo de l’abattoir d’Alès ?

Pierre Hinard : Absolument pas. Dans les abattoirs, la souffrance animale est un non-sujet. Quand j’étais directeur qualité, cela a été mon premier combat. Car j’avais passé ma vie à développer la qualité de filières biologiques et durables. Dans ces filières, on se soucie d’abord du bien-être animal. Cette notion n’est pas prise au sérieux dans les filières traditionnelles…

Lire la suite sur francetvinfo.fr
logo-157x22